La Côte d’Ivoire reçoit plus de 650.000 doses de vaccin antipaludique (R21/Matrix-M) pour protéger les enfants de moins de deux ans

OMS - Abidjan (Côte d’Ivoire) – 28 juin 2024 – La Côte d’Ivoire a réceptionné 131.100 doses de vaccin antipaludique (R21/Matrix-M) sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le 27 juin 2024. Cette livraison complète à 524 700 doses sur les 656.600 doses de vaccins attendues par le pays.

Les doses de vaccins R21/Matrix-M ont été réceptionnées par le Ministre ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’Gou DIMBA, qui avait à ses côtés les partenaires techniques et financiers, à savoir GAVI, UNICEF et OMS, ainsi que USAID, CDC, dont les financements ont permis l’achat, le transport et la distribution prochaine du vaccin.

« La Côte d’Ivoire est heureuse et fière de figurer parmi les sept premiers pays choisis par GAVI pour recevoir ces vaccins antipaludiques. Le paludisme constitue un lourd fardeau pour notre économie. Environ 30% des consultations dans nos hôpitaux et centres de santé sont dues au paludisme. Cette maladie constitue également la première cause de décès dans les formations sanitaires, plus particulièrement chez les enfants. Nous sommes donc très heureux de recevoir ces vaccins qui viennent compléter l’arsenal que nous déployons depuis longtemps pour réduire l’impact du paludisme dans la population. Grâce à cette stratégie, nous allons essayer de relever le défi de l’élimination du paludisme en Côte d’Ivoire », a déclaré le Ministre Pierre DIMBA, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, au nom du Gouvernement.

Au nom des Partenaires Techniques et Financiers, la Cheffe de bureau de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Fatim TALL, a félicité les autorités ivoiriennes pour avoir accepté, sur recommandation de l’OMS, d’introduire le vaccin antipaludique dans la vaccination de routine du programme élargi de vaccination. « Aujourd’hui est une autre journée historique qui marque un jalon important de l’engagement du Gouvernement dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire. Ces vaccins que nous réceptionnons ce jour permettent de compléter l’arsenal de mesure de prévention du paludisme déjà existant. Ils ont fait la preuve de leur innocuité et de leur efficacité pour la réduction des cas de paludisme graves et de la mortalité due au paludisme chez les enfants de moins de deux ans. Lors de la phase pilote qui a lieu au Ghana, au Malawi et au Kenya, 2 millions d’enfants avaient été vaccinés, occasionnant une réduction de 13% de la mortalité. C’est donc un vaccin efficace et sûr », a-t-elle expliqué.

Les cibles du vaccin antipaludique en Côte d'Ivoire sont les enfants de 6 à vingt-trois mois. Pour être complètement vacciné, chaque enfant recevra 4 doses administrées à intervalles réguliers (6 mois, 8 mois, 9 mois et 15 mois).

Le déploiement du vaccin se fera en deux phases. La première, dont le lancement est prévu le 15 juillet 2024, concerne 38 districts sanitaires ayant les taux d’incidence les plus élevés. L’extension se fera progressivement dans les 75 autres districts sanitaires d'ici à la fin 2024.

Le Ministre Pierre DIMBA, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a remercié les partenaires pour leurs appuis constants qui « nous aident à remporter des victoires ». Conscient que le ministère de la Santé seul ne pourra pas relever le défi de l’élimination du paludisme dans le pays, il a précisé que son département travaillera de concert avec les autres secteurs « pour mettre en œuvre les mesures d’assainissement dans les quartiers afin de lutter contre la prolifération des vecteurs. Avec toutes ces mesures, nous pouvons dire que nous sommes sur la bonne voie vers l’élimination du paludisme ».

Le paludisme demeure endémique en Côte d’Ivoire, avec une recrudescence en saisons pluvieuses. En 2023, le nombre de nouveau cas par rapport à la population cible (incidence) était très élevée, avec 233‰ dans la population générale et 709‰ chez les enfants de moins de 5 ans. Les stratégies préventives mises en œuvre au niveau national concernent l’utilisation des moustiquaires (MILDA), la pulvérisation intra domiciliaire, la lutte anti larvaire avec l’utilisation de drones et la chimioprophylaxie. La vaccination vient donc compléter ce dispositif de prévention.